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Le photovoltaïque à l'épreuve du foncier

AVIS D'EXPERT | Damien Callet | Publié le 05 Décembre 2022

Energie et environnement



Comment expliquer l’envolée du marché français du solaire photovoltaïque ?

Le marché français du solaire photovoltaïque est clairement en train de changer de braquet. Des records de mises en service se profilent alors que le portefeuille de projets en développement atteint des niveaux inégalés. Et le meilleur reste à venir. La loi d’accélération des énergies renouvelables (EnR), qui entrera en vigueur en 2023, promet en effet de réduire les délais administratifs et de libérer des surfaces foncières « secondaires » comme les parkings ou les abords des routes pour l’implantation de parcs. Plus globalement, le contexte n’a jamais été aussi porteur pour le solaire sur le segment professionnel. Je pense à l’attrait renforcé par la crise de l’énergie des solutions d’autoconsommation et des power purchase agreement (PPA) et au cadre réglementaire plus contraignant auquel sont soumises les entreprises (végétalisation ou solarisation obligatoire à partir d’une certaine superficie du bâtiment). Je pense également aux nouvelles modalités d’approvisionnement des grands groupes, qui font la part belle à l’électricité verte dans le cadre de leurs démarches RSE. L’envolée de la demande BtoB favorise par ailleurs l’émergence d’un nouveau modèle : le solaire sans subvention.

 

Cette course de vitesse ne pourrait-elle pas se révéler plus complexe en réalité?

À court terme, les développeurs-exploitants doivent absorber des hausses de coûts, tant dans la phase de construction qu’au niveau des approvisionnements de cellules et modules. La filière demeure aussi hyper-dépendante des fournisseurs asiatiques alors que la Chine persiste dans sa stratégie zéro covid. La question des surprofits générés par le solaire pourrait également pousser les pouvoirs publics à réduire plus rapidement qu’escompté leur soutien aux futurs projets. Surtout, la France vise 100 GW installés d’ici 2050. Cela suppose le déploiement de grands parcs au sol. Et la mise en service de nouvelles capacités pourrait être entravée par des difficultés d’accès au foncier de plus en plus prégnantes et par des oppositions locales de riverains.

 

Les ETI du photovoltaïque réussiront-elles à tirer leur épingle du jeu ?

Alors que le marché photovoltaïque français s’apprête à changer d’échelle, le jeu concurrentiel ne devrait pas connaître de bouleversements majeurs à moyen terme. Les énergéticiens, qui vont encore renforcer leurs positions d’ici 2025, semblent ainsi indétrônables. Vu son avance sur ses concurrents et son pipe de projets en développement, Engie devrait conserver son rang de premier exploitant de parcs photovoltaïques dans l’Hexagone en termes de puissance installée. Pour sa part, TotalEnergies devrait accéder à la deuxième place rapidement. En parallèle, leurs challengers sont bien armés pour continuer à développer leur parc. Et ce sont ces nouveaux acteurs qui sont le plus susceptible de rebattre les cartes à moyen terme, à l’image de l’énergéticien italien ENI. Les ETI françaises entendent bien poursuivre leur marche en avant. C’est notamment le cas des acteurs de taille intermédiaire comme Neoen ou d’Arkolia Energies qui ont la confiance des financeurs et semblent, pour l’instant, peu menacés par l’arrivée de nouveaux entrants.

 

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Collaborateur de Xerfi depuis 2017 , Damien Callet est expert sur les sujets de santé et d'énergie, mais intervient également sur d'autres thématiques de façon ponctuelle. Il est titulaire d'un Master Management des PME et ETI, d'une licence AES (Administration Économique et Sociale) et d'un BTS Banque.

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