AVIS D'EXPERT | Alexandre Boulegue | Publié le 06 Novembre 2023
Services aux ménagesServices aux entreprisesLe paysage des business schools françaises est en pleine mutation. Malgré un mouvement de consolidation bien avancé, la diversité des écoles subsiste, avec une compétition axée moins sur l'offre éducative globale que sur la reconnaissance étatique et le prestige. Ce dernier, intimement lié aux ressources financières, a fait émerger la question des classements comme un pivot central des dynamiques concurrentielles.
L’offre des business schools s’est consolidée comme en témoignent les nombreuses fusions de ces dernières années. Pour autant, l’offre reste encore éclatée avec plus de 370 business schools dans toute la France. Ces dernières n’entrent pas directement en concurrence car l’enseignement supérieur en gestion est une industrie très segmentée et polymorphe. En effet, seulement 123 établissements sont reconnus par l’État et proposent au moins un diplôme visé par le ministère chargé de l’Enseignement supérieur. S’il existe plusieurs manières de la segmenter comme par exemple le fait d’être reconnu ou non par l’État, un facteur semble réellement discriminant : la notoriété des établissements, c’est-à-dire leur place dans les classements ou le nombre d’accréditations dont ils disposent.
La course à la notoriété s’avère très gourmande en ressources financières. Les business schools à forte notoriété ont en effet des budgets d’au moins 50 millions d’euros, voire bien au-delà pour les écoles les plus prestigieuses comme l’INSEAD, HEC Paris, l’ESSEC, ESCP Business School et l’EDHEC (budget d’au moins 140 millions). À noter qu’une partie d’entre elles ont adopté le statut d’EESC, espérant ainsi trouver de nouvelles sources de financement et de conserver leur place dans la course à la notoriété. À l’inverse, les écoles moins bien classées, donc à plus faible notoriété, disposent de budgets généralement inférieurs à 50 millions d’euros, à l’exception des établissements détenus par des groupes à but lucratif, Galileo Global Education et OMNES Education en tête. Ces derniers disposent de moyens financiers sans commune mesure avec la plupart des autres écoles, grâce à la puissance financière de leurs fonds actionnaires.
La notoriété auprès des futurs étudiants et des professionnels, mais également l’étendue du réseau des anciens constituent des sources d’avantage concurrentiel très fortes et surtout durables. En attestent les positions relativement figées des meilleures écoles dans les classements. Les classements nationaux des formations ouvrant au grade de Master évoluent peu sur longue période. C’est particulièrement le cas pour les membres du top 5, HEC Paris, ESSEC, ESCP BS, emlyon business school et EDHEC, qui trustent depuis de très nombreuses années les premières places. Au-delà, les places dans les classements changent à la marge. Hormis la progression de SKEMA, les écoles du « 2e panier » (Neoma, KEDGE, Audencia, TBS, GEM, etc.) oscillent sur moyenne période entre la 6e et la 12e place nationale. Par ailleurs, les éditeurs de presse du monde de l’éducation, qui dépendent des informations transmises par les écoles pour réaliser leurs classements, s’efforcent de respecter globalement la hiérarchie du classement SIGEM, outil de référence pour mesure la popularité des écoles auprès des étudiants.
Plusieurs business schools parviennent à se positionner dans les principaux classements internationaux aux côtés des universités américaines ou britanniques. Une poignée d’établissements tricolores se hissent notamment dans le top 10, notamment HEC Paris qui occupe les premières places dans la plupart des classements. Aux côtés des business schools françaises, l’IAE Aix-Marseille Graduate School of Management se positionne à la 67e place du classement du Financial Times des meilleurs masters en management en 2022. Les écoles françaises rencontrent surtout une forte concurrence des établissements étrangers, notamment anglo-saxons, mais également asiatiques (Chine, Inde).
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