Les nouveaux eldorados du marché de la certification

RSE, cybersécurité et performance énergétique font office de nouveaux eldorados pour les certificateurs. D’après la nouvelle étude Xerfi Precepta, pour s’imposer rapidement en tiers de confiance sur ces marchés, ils utilisent l’arme de la croissance externe. Plus largement, la profession surfe sur la demande des grandes entreprises en matière de testing, d’inspection et de certification. Les multinationales ont notamment besoin de ces précieux sésames que sont les labels, accréditations et autres certifications ISO pour se conformer à un nouveau cadre réglementaire ou normatif, rassurer leurs clients ou asseoir leur rôle d’expert.

Pour autant, plusieurs risques compliquent la donne. Le ralentissement économique et l’inévitable multiplication des profit warning, après un exercice 2022 record, vont relancer les logiques de réduction des coûts. Pour les certificateurs, cela signifie des pressions supplémentaires alors que leurs coûts augmentent : salaires, frais de transport, loyers… Des choix vont alors s’imposer pour préserver leurs performances financières, comme en témoigne le plan de restructuration annoncé par SGS fin 2022.

Dans ce contexte, quelles perspectives attendre pour l’activité et les marges des certificateurs d’ici 2025 ? Quelles stratégies de croissance et d’optimisation déploient-ils et quelles sont leurs limites ? Où en est le secteur en matière de consolidation et celle-ci peut-elle se poursuivre ? En réponse à ces questions, les experts Xerfi ont décrypté les stratégies de croissance des acteurs de la certification à travers de nombreuses études de cas. Cinq axes se dessinent :

- D’abord, la diversification de l’offre de certification sur de nouveaux marchés clients. Citons la cybersécurité, la RSE, la durabilité, à l’instar d’Apave dans la maîtrise des risques numériques ou de l’offre conjointe de Bureau Veritas et CNC pour certifier l’industrie des matières premières.
- Deuxième axe : l’optimisation de la gestion des ressources humaines par le recrutement, la fidélisation des collaborateurs et la réduction des coûts. Citons à ce titre les initiatives de Dekra dans la gestion des RH.
- Ensuite, la numérisation des process de certification. Cela passe entre autres par le recours à l’intelligence artificielle et les inspections à distance. C’est le cas de l’application mobile SGS ou du consortium Inemar qui planche sur un projet d’inspection des éoliennes par drones.
- 4e axe analysé dans l’étude, la diversification vers des activités connexes de conseil et de formation, à l’instar de l’offre de formation d’Alpes Contrôles.
- Enfin, l’internationalisation de l’activité, à l’image des stratégies déployées par Ecocert ou Apave.

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