Chauffage, climatisation : le grand chambardement

De nouveaux équilibres voient le jour sur le marché du chauffage et de la climatisation selon la dernière étude Xerfi Precepta. Dès mi-2022, il sera impossible, sauf coup de théâtre, d’installer de nouvelles chaudières au fioul dans les logements. Cet interdit frappe aussi l’intégration de chaudières à gaz dans les constructions neuves, cette mesure s’étalant jusqu’en 2025. Le segment des pompes à chaleur sort grand gagnant de ces décisions réglementaires : les ventes, qui sont largement importées d’Asie, ont déjà atteint des sommets en 2020 et 2021. Au-delà, la filière profitera du plan de relance qui fait la part belle à la rénovation énergétique des parcs résidentiels et tertiaires. Sans oublier le soutien financier public qui jouera encore un rôle essentiel sur le marché, à condition de simplifier les dispositifs d’aides.

Pour autant, plusieurs obstacles risquent de perturber cette nouvelle phase de croissance selon les conclusions de l’étude Xerfi Precepta. Les tensions sur les approvisionnements s’aggravent. Le manque de main-d’œuvre dans le bâtiment demeure criant. Et la concurrence s’accélère à la faveur d’un redéploiement des industriels du chauffage au gaz ou au fioul vers d’autres énergies.

Dans ce contexte, quelles sont les réelles perspectives d’activité pour les acteurs de la filière ? Et quels sont les leviers de croissance actionnés par les leaders sur un marché en pleine mutation ? A l’appui de nombreuses études de cas, l’étude Xerfi Precepta analyse plusieurs leviers de croissance déterminants pour les fabricants et les installateurs. Citons :
• L’optimisation des sites industriels avec l’extension et la digitalisation des usines par exemple chez Saunier Duval, Atlantic et BDR Thermea.
• Les efforts des fabricants se focalisent aussi sur les innovations produits avec l’amélioration des rendements, la réduction des nuisances ou encore le développement des appareils de demain (par exemple via des investissements dans les chaudières à hydrogène comme le fait BDR Thermea).
• Dans la même veine, ils multiplient les initiatives autour de la maison connectée qui oblige à une adaptation de leur offre.
• Autre axe analysé dans l’étude : le développement des logiques servicielles par les fabricants qui misent de plus en plus sur le conseil ou encore la location.
• Ils tentent aussi de renforcer leurs liens avec les installateurs à l’image de Viessmann qui redouble d’efforts dans la formation de ses artisans partenaires.

L’étude Xerfi Precepta aborde enfin les stratégies de croissance des acteurs en aval de la filière, je veux parler des installateurs et négociants qui développent de nouveaux services, en particulier dans le domaine de l’efficacité énergétique…

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