La filière nucléaire française se met en ordre de marche

L’officialisation par le gouvernement d’un ambitieux plan de relance va apporter une visibilité à très long terme à tous les acteurs du marché français du nucléaire. Mais la prolongation de la durée de vie des centrales au-delà de 50 ans ainsi que la construction de 6 EPR assortie d’une option sur 8 supplémentaires ne doivent pas occulter les immenses défis posés à cette filière en souffrance selon la dernière étude de la collection Xerfi Precepta sur le marché français du nucléaire :

• Défis en matière de réputation, car les déboires s’accumulent entre les retards des EPR en France et en Finlande, l’accident en Chine, les malfaçons industrielles et un taux de disponibilité du parc français de réacteurs en chute.
• Défis techniques, industriels, économiques, mais aussi humains, car il s’agit de reconstituer rapidement toutes les forces productives, y compris en matière d’expertises, pour rendre ce programme soutenable.

Comment les acteurs de la filière se préparent-ils à ce renouveau du nucléaire ? Quelles sont leurs stratégies ? Et quels scénarios d’évolution du marché français se dessinent d’ici 2050 ? Pour répondre à ces questions, l’étude Xerfi Precepta a décrypté les stratégies d’ajustement des acteurs face au renouveau de la filière à travers de nombreux exemples et études de cas. Citons notamment :

• La recherche d’une meilleure maitrise des coûts qui passe par le développement de l’EPR 2 à des fins de standardisation, l’optimisation des charges d’exploitation du parc et le prolongement de la durée d’exploitation du parc historique. Les analystes de Xerfi se sont notamment penchés sur l’utilisation de la maintenance prédictive et des jumeaux numériques et sur la question du « mur d’investissement » rencontré par EDF.
• 2e axe : la focalisation sur l’excellence en matière de qualité à l’instar du plan Excell, la sécurisation d’actifs stratégiques avec la reprise du pôle nucléaire de General Electric par EDF. Le redressement de la filière française du nucléaire passe aussi par des efforts de formation comme en témoigne la création de l’Université des métiers du nucléaire et de la Haute école de formation de soudage.
• Citons encore le développement des technologies de demain avec le SMR Nuward ou le micro-SMR à sels fondus de la start-up française Naarea.

Pour accompagner le renouveau de la filière nucléaire française, d’autres stratégies sont déployées par les acteurs et analysés dans cette nouvelle étude Xerfi Precepta, à l’instar de la promotion de l’économie circulaire appliquée aux combustibles usés voire au démantèlement des installations nucléaires.

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