AVIS D'EXPERT | Pierre Paturel | Publié le 20 Juin 2023
IndustrieTemps fort de l'industrie aéronautique, l’édition 2023 du Salon du Bourget confirme la place croissante du New Space dans le paysage spatial. C’est tout une nouvelle ère qui s’ouvre, bousculant les codes traditionnels avec, d’un côté, des acteurs traditionnels invités à se repositionner et à repenser leur approche, et de l’autre côté, des start-up innovantes, notamment dans les domaines des lanceurs et de la miniaturisation des satellites. Petit panorama de la filière spatiale.
L’industrie spatiale européenne est fortement concentrée puisqu’elle ne compte qu’une poignée de grands acteurs. Du côté des activités industrielles (constructions de lanceurs, de satellites et d’équipements), l’intensité capitalistique est très forte, les certifications exigeantes et les investissements en R&D très élevés. La France est le plus important pays européen dans le domaine spatial grâce notamment à son pôle d’expertise à Toulouse (31) où sont implantés des acteurs tels qu’Airbus Defense & Space, Thales Alenia Space ou encore Hemeria. L’industrie spatiale a vu l’émergence de start-up dans les années 2010 qui se sont développées autour du concept de « constellation de satellites » qui repose sur une miniaturisation des satellites et favorise le développement de nouveaux lanceurs. Ces constellations répondent à de nouveaux besoins en connectivité. Également, de nouveaux traitements des images satellitaires (décarbonation, aide à l’agriculture, surveillance, etc.) se sont développés grâce à l’intelligence artificielle.
Sur le marché des mini lanceurs, un trio allemand est en tête en Europe : Isar Aerospace, Rocket Factory Augsburg, HyImpulse. Le premier a levé 150 M€, décroché un contrat de lancements avec Airbus Defence & Space, et a été sélectionné par le CNES pour devenir le premier acteur privé à lancer ses fusées depuis le site de lancement de Kourou. En France, 7 start-up se positionnent sur ce marché en proposant notamment des propulsions plus écologiques. Plusieurs start-up des pays d’Europe de l’Est sont présentes sur le marché des mini et nano-satellites à l’instar du Polonais SatRevolution, du Bulgare EnduroSat ou encore du Lituanien NanoAvionics. Une partie de l’avantage concurrentiel sur ce marché repose sur des coûts de production réduits. En France, peu d’acteurs sont positionnés sur ce marché. Le plus important est l’acteur historique Hemeria qui produit la constellation Kinéis.
La grande majorité des sociétés du New Space se positionnent sur le marché du traitement d’images satellitaires dont les barrières à l’entrée sont plus faibles. Les plus importantes levées de fonds des start-up françaises ont surtout été réalisées par ces sociétés de services, dont les applications sont déjà concrètes. En France, sur les 37 start-up recensées par Xerfi, 21 étaient positionnées sur les solutions de connectivité et de traitement de l’imagerie satellitaire. Descartes Underwriting, qui propose des solutions d’assurance contre le risque climatique, est d’ailleurs celle qui a levé jusqu’à présent le plus de fonds (128 M€).
Quelles perspectives à l’horizon 2030 ? Quels impacts sur la concurrence et les stratégies des acteurs historiques ?
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