La livraison de repas en entreprise bousculée par les FoodTech

Alors que le rituel de la pause déjeuner a été profondément bouleversé depuis deux ans, les acteurs de la livraison de repas en entreprise rivalisent d’efforts pour se démarquer. Des prestataires d’un nouveau genre, comme les cantines digitales et les dark kitchens, ont notamment su séduire une clientèle nomade avec des prestations hybrides, combinant livraison au bureau et à domicile pour les télétravailleurs. C’est l’un des grands constats de la nouvelle étude Xerfi Precepta sur la livraison de repas en entreprise. Une étude qui propose un panorama détaillé des grands profils d’acteurs présents sur le marché français.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les pépites de la foodtech attisent les convoitises, comme en témoigne le prochain rachat de Frichti par Gorillas ou celui de Nestor par Elior. Sous pression, les acteurs traditionnels de la restauration collective, des plateaux-repas, et des services de traiteurs, tentent de réinventer leurs offres, notamment par le biais d’acquisitions. Parallèlement à cette recomposition du paysage concurrentiel, les leaders comme les nouveaux entrants vont devoir relever des défis de premier plan, à savoir la rentabilisation des livraisons, le durcissement de la réglementation sur les emballages ou encore une pression juridique croissante sur le statut des livreurs indépendants.

Dans ce contexte, quelles sont les réelles perspectives des acteurs de la livraison de repas à l'horizon 2024 ? Et quelles sont les stratégies privilégiées par les acteurs ? A ce titre, les experts de Xerfi se sont appuyés sur des études de cas pour proposer un décryptage complet des stratégies de croissance. Parmi elles, citons :
- La multiplication des occasions de contact avec les consommateurs qui passe par le déploiement d’un service de livraison à domicile, comme l’a fait Dejbox. D’autres s’appuient sur la franchise ou les acquisitions comme le rachat de So Good par Class’Croute.
- Les opérateurs adaptent également leur offre aux nouvelles tendances de consommation, par exemple en ayant recours à des produits bio et locaux et en mettant en avant une cuisine saine et « faite maison ». i-lunch a ainsi lancé sa cantine digitale qui déploie le nutri-score sur l’ensemble de ses recettes.
- Autre stratégie : s’engager dans une démarche RSE en améliorant l’empreinte environnementale et en privilégiant une livraison « éthique », à l’instar de Just Eat Takeaway qui qui s’est engagé à embaucher 4 500 livreurs en CDI l’an passé.
- Enfin, les acteurs cherchent à tirer parti des avancées technologiques pour mieux optimiser la logistique de livraison, améliorer l’expérience client et fidéliser la clientèle.

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